Dans un monde en constante évolution, les acteurs économiques occupent une place prépondérante et exercent une influence considérable sur les sociétés et les environnements dans lesquels ils opèrent. Mais, de plus en plus, s’est répandu le principe selon lequel l’entreprise ne peut plus se contenter de produire, en ignorant les problèmes qui préoccupent la société dans laquelle elle évolue. C’est dans ce contexte que la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) entre en jeu.
Les acteurs économiques ne peuvent en effet plus se contenter de viser la simple rentabilité financière, mais doivent insérer leurs activités dans des pratiques durables, éthiques, respectueuses de l’humain et de l’environnement !
La RSE, de quoi parle-t-on ?
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), également appelée Responsabilité Sociale des Entreprises, est définie par la Commission européenne comme :
« La responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société. »
Une entreprise qui pratique la RSE va donc chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable. La RSE est ainsi une démarche visant à promouvoir une gestion plus responsable de l’entreprise en prenant en compte les impacts de ses actions sur la société et l’environnement.
Les trois dimensions de la RSE :
L'économie
L'environnement
Le social
La norme ISO 26000 et ses 7 questions centrales
C’est la norme de référence en matière de RSE. Publiée en 2010, elle a été élaborée par des experts de plus de 90 pays et a fait l’objet d’un consensus international entre les membres de l’ISO, une organisation internationale de normalisation.
Ce texte définit le périmètre et les principes de la RSE avec un objectif précis : donner les clés aux entreprises et aux organisations pour avoir un impact positif sur le monde et la société. Elle pousse ainsi à mener une réflexion sur le fonctionnement, tant en interne que dans la relation avec l’ensemble de leurs parties prenantes, tout au long de la chaîne de valeur.
La norme ISO 26000 est applicable à tout type de structure, publique ou privée, quelle que soit sa taille et son domaine d’activité. Elle aborde la RSE dans son ensemble grâce à sept questions centrales, qui se déclinent en domaines d’actions :
Les objectifs de développement durable
En complément de la norme ISO 26000, la RSE s’inscrit dans le cadre des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD). Adoptés en 2015 par l’ensemble des États membres des Nations Unies, les ODD visent à répondre aux défis majeurs de notre époque : climat, pauvreté, inégalités, biodiversité, éducation, travail décent, changement climatique, partenariats…
Ils constituent une feuille de route universelle pour construire un monde plus durable à l’horizon 2030.
La RSE permet ainsi aux organisations de contribuer de manière concrète et structurée à la réalisation de ces objectifs globaux.
Chaque initiative menée dans le cadre d’une politique RSE, qu’elle soit sociale, sociétale ou environnementale participe à répondre aux enjeux portés par les ODD.
Les avantages d’une démarche
La RSE s’inscrit dans une dynamique globale, à la croisée des enjeux sociaux, environnementaux et économiques. Mais au-delà des principes, que permet-elle concrètement ?
Si elle repose sur des valeurs, la RSE s’accompagne aussi d’effets mesurables pour les entreprises qui la mettent en œuvre. De nombreuses études montrent qu’elle peut devenir un véritable levier de performance, d’attractivité et de résilience.
La rentabilité d’une démarche RSE dépend avant tout des spécificités de l’entreprise et de ses ambitions. Il n’existe pas de retour sur investissement universel : tout repose sur les enjeux que l’entreprise souhaite adresser.
- Face à un fort turnover, améliorer les conditions de travail et donner du sens permet de fidéliser les collaborateurs, réduisant ainsi les coûts liés aux départs.
- En phase de croissance, une stratégie RSE forte attire des talents alignés avec les valeurs de l’entreprise, renforçant l’image employeur et la compétitivité.
Certaines actions RSE ont un impact économique direct, comme l’efficacité énergétique ou la réduction des consommations. D’autres, comme l’engagement sociétal ou la gestion responsable des fournisseurs, génèrent une valeur plus diffuse mais essentielle à la pérennité de l’entreprise.
Plus la stratégie RSE est alignée avec les priorités de l’entreprise et celles de son écosystème, plus elle devient un moteur de performance.
La RSE est par ailleurs un puissant outil d’anticipation des risques et de création d’opportunités. C’est pourquoi elle est au cœur de cadres réglementaires majeurs comme la CSRD (rapport de durabilité).
Ne pas intégrer la RSE dans sa stratégie peut exposer à des menaces significatives :
- Risque réputationnel, en cas de non-conformité aux attentes sociétales.
- Risque réglementaire, avec des normes en constante évolution.
- Risque d’approvisionnement, face aux tensions sur les ressources.
- Risque RH, lié aux talents en quête de sens et d’engagement…
Ces risques peuvent entraîner des pertes financières importantes : coûts de rétention, sanctions, partenariats rompus…
En intégrant la RSE au cœur de sa stratégie, les organisations ouvrent la voie à de nouveaux leviers de croissance :
- Innovation et différenciation sur le marché.
- Nouveaux débouchés auprès d’acteurs exigeants en matière de RSE (prêts, appels d’offres…)
- Fidélisation client, grâce à une image d’entreprise responsable.
- Réduction des coûts, via l’optimisation des ressources et des processus…
C’est pourquoi, la RSE ne doit pas être vue comme une contrainte, mais comme un levier stratégique pour renforcer la compétitivité, la robustesse et la résilience de l’entreprise.
