Dans le secteur funéraire, les collaborateurs peuvent être régulièrement exposés à des situations émotionnellement difficiles et à une charge mentale importante. Cette réalité, indissociable du métier, fait de la dimension sociale de la RSE un enjeu central pour les entreprises, bien au-delà d’une simple obligation réglementaire.
Aujourd’hui, prendre soin du capital humain est un enjeu stratégique majeur pour garantir à la fois le bien-être des équipes et la pérennité de l’entreprise. Développer les compétences, améliorer les conditions de travail, promouvoir la diversité, assurer la santé et la sécurité, favoriser le dialogue social sont autant d’enjeux concrets qui renforcent l’engagement, la qualité du service et la performance collective.
Nous, entreprises, avons un rôle essentiel à jouer pour mettre l’humain au cœur de la démarche RSE et de la performance.
Pour passer de l’intention à l’action, voici cinq leviers concrets à activer, illustrés par des bonnes pratiques déjà mises en œuvre par nos adhérents.
Développer les compétences et le capital humain
Selon la définition de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique), le capital humain recouvre « l’ensemble des connaissances, qualifications, compétences et caractéristiques individuelles qui facilitent la création du bien-être personnel, social et économique. Le capital humain constitue un bien immatériel qui peut faire progresser ou soutenir la productivité, l’innovation et l’employabilité ».
Bonnes pratiques de nos adhérents :
- Réaliser en complément des entretiens professionnels des entretiens annuels pour l’ensemble des collaborateurs.
- Établir un plan de formation (autrement appelé plan de développement des compétences) issu des résultats des entretiens réalisés auprès des collaborateurs et de la stratégie de l’établissement.
- Proposer des formations ou des sensibilisations à l’ensemble des collaborateurs sur les différents sujets de la RSE.
Promouvoir la diversité, l’inclusion et l’équité
La diversité, l’équité et l’inclusion sont des valeurs essentielles, tant pour les collaborateurs que pour les entreprises, et plus largement pour la société. Des progrès restent nécessaires pour ancrer pleinement ces principes dans les pratiques professionnelles et organisationnelles au quotidien.
Bonnes pratiques de nos adhérents :
- Proposer systématiquement des solutions pour permettre aux collaborateurs le nécessitant de travailler dans des conditions adaptées (aménagement des postes de travail…).
- Calculer l’index égalité entre les femmes et les hommes.
- Nommer et former des référent·es harcèlement sexiste et sexuel et/ou des référents handicap.
Améliorer la qualité de vie et les conditions de travail
La QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) désigne une démarche collective que peut engager une entreprise, une association ou une structure publique. Elle vise un double objectif :
- Améliorer les conditions de travail pour préserver la santé et le bien-être des personnes,
- Et renforcer la performance globale de l’organisation (économique, sociale, opérationnelle, environnementale).
Elle s’appuie sur :
- Six grands axes de travail, à aborder de manière progressive et connectée,
- Et des méthodes participatives, permettant d’impliquer tous les acteurs et d’expérimenter de nouvelles façons de travailler.

Bonnes pratiques de nos adhérents :
- Évaluer l’engagement des collaborateurs grâce au Employee Net Promoter Score (eNPS).
- Adapter l’aménagement des locaux en tenant compte des attentes et besoins des collaborateurs.
- Mettre en place des journées de cohésion pour renforcer l’esprit d’équipe et la collaboration.
Garantir la santé et la sécurité
La santé et la sécurité comportent 3 composantes, dans lesquelles il est possible de mettre en place des actions pour réduire les risques :
- Physique : gestes, postures, manutentions, déplacements…
- Cognitive : prise et traitement d’informations, prise de décision…
- Psychosociales : relations, intérêt, épanouissement…
Pour réduire les risques liés à ces trois composantes, il est possible d’agir sur différents aspects : gestion du temps, volume de travail à réaliser, gestion des aléas et des interruptions, cyclage et durée des tâches, planification et répartition des tâches, simplicité / complexité de la tâche, gestion des compétences, management, environnement socio-économique de l’entreprise, appartenance, soutien social, reconnaissance, autonomie, relation client, valeurs de l’entreprise, horaire, cadence, conception des postes de travail, locaux et espaces de travail, ambiance physique (bruit, température, humidité, éclairage)…
Bonnes pratiques de nos adhérents :
- Proposer aux salariés d’utiliser un chariot porte-cercueil pour déplacer le cercueil seul et le transférer sans effort sur tout autre support.
- Mettre à disposition un lève-défunt équipé d’un bras articulé pour permettre de procéder seul à la mise en bière en toute sécurité et sans effort.
- Offrir aux collaborateurs un espace d’écoute avec un psychologue externe, accessible dès qu’un besoin se manifeste.
Encourager le dialogue social
Le dialogue social regroupe l’ensemble des processus de négociation, de partage de l’information ou de consultation entre employeurs et salariés. C’est un espace d’échange collectif permettant à toutes les composantes de l’entreprise (employeur, salariés, instances représentatives du personnel) de s’exprimer dans un état d’esprit de confiance réciproque. Si les échanges peuvent se traduire par la négociation et l’adoption d’un accord d’entreprise, le dialogue social inclut également les échanges informels entre l’employeur et les salariés.
Le dialogue social permet de résoudre les problématiques économiques et sociales majeures en entreprise, la promotion d’une bonne gouvernance, la stabilisation sociale et le développement économique de l’entreprise. Il favorise la mise en place de consensus entre les différentes parties et vise l’intérêt collectif.
Bonnes pratiques de nos adhérents :
- Associer activement les salariés aux prises de décision.
- Instaurer et formaliser un espace de dialogue permettant d’aborder toute situation et d’identifier collectivement des pistes d’amélioration.
- Développer divers espaces de dialogue social, tels que des plateformes d’échanges dédiées, des visioconférences thématiques, un baromètre social pour recueillir les ressentis des collaborateurs, une boîte à idées ouverte à tous, des sessions de brainstorming pour stimuler la créativité collective, ainsi que des groupes de travail visant à approfondir certaines thématiques et co-construire.